SUTSAS - Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l'Action sociale

KAOLACK : MYSTERE AUTOUR D’UNE MALADIE DIARRHEIQUE

Sud Quotidien - SENEGAL
http://www.sudonline.sn/spip.php?article12852
Les spécialistes de la santé prudents dans leurs diagnostics
KAOLACK / CONTROVERSE AUTOUR D’UNE MALADIE DIARRHEIQUE MYSTERIEUSE / SUD QUOTIDIEN
mercredi, 30 juillet 2008
/ Abdoulaye FALL
L’irruption d’une nouvelle maladie diarrhéique dans la commune de Kaolack suscite beaucoup d’interrogations, mais aussi beaucoup de réactions. Les médecins et chefs de district qui se sont mobilisés et qui ont, pour cette même alerte, pris toutes les dispositions nécessaires pour faire face à cette pandémie, indiquent cependant que « même si cette maladie présente les mêmes réactions que le choléra, c’est à dire une diarrhée abondante suivie de vomissements, il n’est encore indiqué qu’elle a le même symptôme que le choléra ».

Ces indications venues des spécialistes de la région de Kaolack suffisent pour confirmer, en tout cas pour l’instant, que les quartiers de Médina Mbaba et environs où les premiers cas ont été recensés, n’ont point été touchés par l’épidémie du choléra.

C’est en effet durant la semaine du 14 au 24 Juillet que cette maladie diarrhéique s’est déclarée, pour la première fois, dans ces quartiers périphériques de la commune. Pour rappel au point de vue statistique, un effectif de 39 personnes a été touché, un chiffre qui s’est d’ailleurs accru au cours de la journée d’avant-hier, dimanche 27 Juillet dernier, avec la contamination de deux autres personnes et l’enregistrement d’un cas de décès ( une femme de 60 ans habitante du quartier de Médina Mbaba ).

Selon le docteur Bassirou Ndir, responsable régional du service de la surveillance épidémologique et de l’umminisation, « le directoire médical régional ne peut pas, pour le moment, confirmer ou infirmer l’existence du choléra dans certains quartiers de Kaolack. Bien que l’alerte ait été lancée et que les mêmes dispositions avec le choléra sont aujourd’hui prises à tous les niveaux, on attend encore le résultat des analyses sur les prélèvements faits auprès des premières personnes internées ».

Certains autres médecins et chefs de structures sanitaires régionales interpellés, par mesure de prudence, ont aussi la même conclusion et préfèrent eux aussi attendre les résultats des prélèvements envoyés à certains services d’analyse basés à Dakar. D’autres techniciens d’hygiène qui justifiaient l’émergence de ces genres de symptômes dans les quartiers populaires, dénoncent par contre l’état criard d’insalubrité noté dans ces zones, où les populations usent encore des chargements d’ordures ménagères pour le remblaiement d e leur périmètre d’habitation.

Malgré les multiples interventions des services administratifs et locaux dans le domaine de l’assainissement et de la prévention, les populations de ces zones restent exposées aux maladies épidémiques, surtout en ces périodes d"hivernage où la prolifération des mouches demande encore plus de soins du côté environnemental et gastronomique.



30/07/2008
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