SUTSAS - Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l'Action sociale

Après la sortie d’organisations syndicales des travailleurs de l’hôpital Abass Ndao rejetant en bloc le protocole d’accords signé la semaine dernière sans leurs représentants, le Secrétaire général du Syndicat autonome de travailleurs de la Santé (Sutsas), Mballo Dia Thiam signataire des dits accords est monté hier au créneau. En réaction à la position tranchée des responsables des syndicats-maison, il déclare que les acquis que représentent ces accords de sortie de crise ne doivent surtout pas servir de pomme de discorde entre les syndicats.

Le protocole d’accord signé la semaine dernière entre le ministre de la Santé et de la Prévention, la Mairie de Dakar, la Direction de l’hôpital et le Sutsas a suscité une vive polémique entre les organisations syndicales sensées représenter les intérêts des travailleurs de cette structure sanitaire

En effet après le rejet en bloc par « l’intersyndicale » des dispositions de l’accord de sortie de crise, c’est au tour de Mballo Dia Thiam secrétaire général du Sutsas de réagir. Selon lui, l’essentiel est que si les conditions de base sont maintenant réunies, il n’y pas de raison pour que les travailleurs ne retournent pas à la tâche. « Quant à ceux qui ne veulent pas travailler, les autorités dont le directeur de l’hôpital et la mairie de Dakar doivent prendre les dispositions idoines. » a –t- il ajouté avant de réaffirmer que « le Sutsas n’est le bras armé de personne et l’hôpital Abass Ndao n’est la chasse gardée d’aucune organisation syndicale. »

Selon lui, ces syndicalistes qui tentent de saboter les accords et qu’il qualifie de personnes aigries par leur marginalisation dans la recherche de solution, s’agitent pour défendre une autre cause qui n’est ni celle de l’hôpital encore moins de ses travailleurs.

« Depuis quatre mois, ils n’ont pas pu régler grand-chose et le Sutsas en 72 heures est parvenu à régler cette crise et le problème devrait être clos. » Jugeant qu’il n’était pas nécessaire de les impliquer dans la résolution de cette crise à cause d’antécédents bien établis avec ces syndicalistes, Mballo Dia Thiam considère que ce qui est important aujourd’hui, c’est que les conditions de travail sont réunies et le Sutsas a fait ce qu’il devait faire. « Ce qui fait mal aux autres et ce qu’ils doivent faire ne me regardent pas. » s’offusque t-il en dénonçant « les relents politiques de l’activisme qui prévaut dans cette structure sanitaire qui est l’otage de syndicalistes et des gens qui ont d’autres préoccupations. »

Revenant sur la base des dits accords, il souligne qu’il « n’existe plus de problème de paiement des salaires, la question des indemnités et les revendications portant sur les conditions minimales de travail ont été satisfaites. L’urgence est de remettre l’hôpital Abass Ndao sur les rails. Ce n’est pas une affaire de concurrence entre les syndicats. C’est l’aboutissement de la lutte des travailleurs et si les conditions de travail sont réunies, il n’y a pas de raison que le personnel refuse de travailler. »

A l’adresse des autres syndicats récalcitrants, le secrétaire général du Sutsas rappelle les objectifs du millénaire de développement (OMD dont la réduction des mortalités néo natales et infantiles. Selon lui cette structure sanitaire comme la polyclinique Youssou Mbargane, l’hôpital Roi Baudouin par exemples ont des défis à relever auprès des populations. C’est pourquoi, souligne en force le syndicaliste, il faut que les gens reviennent à la raison.

Quid de la continuité du mouvement d’humeur dans cet hôpital ? La réponse de M. Dia Thiam est sans équivoque : « Mais s’ils ne travaillent pas, c’est à l’autorité de prendre les dispositions nécessaires. La responsabilité est du ressort du directeur de l’hôpital en relation avec la Mairie de Dakar. Le Sutsas de son côté veille à l’application des dits accords qu’il a signés suite à l’invite de Mme le ministre de la Santé et de la Prévention. »