SUTSAS - Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l'Action sociale

Assises de l'Action Sociale: le Discours du SG du Sutsas

 Méridien Président le, 05 août 2008


Excellence,


Vingt six années durant, vous avez couru en bon marathonien, car il s’agissait d’une course de fond, derrière une alternance démocratique apaisée, et vingt six années durant lesquelles le Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SUTSAS) revendiquait et courrait derrière l’organisation d’Assises Nationales sur l’Action Sociale.


Quelle heureuse coïncidence, et quel bonheur pour le SUTSAS et pour l’ensemble des travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale, partant pour tous les acteurs conscients d’un développement juste et durable, de voir se concrétiser et même consacrer la tenue des premières Assises Nationales de l’Action Sociale.


Mais aussi quel privilège, quel honneur de voir son excellence Me Abdoulaye WADE Président de la République, présider lui-même de son propre gré la cérémonie inaugurale d’un tel grand événement jadis ignoré ou négligé par ceux qui en avaient le devoir de l’organiser.


Excellence,


C’est un grand honneur pour le Secrétaire Général National du SUTSAS que je suis de parler au nom de tous pour vous souhaiter la bienvenue en ce prestigieux lieu et dire quelques propos au sujet de cette manifestation grandiose et historique pour le peuple.


Au demeurant nous saisissons cette belle opportunité pour vous remercier personnellement car, cinq jours auparavant, exactement le 1er août vous avez remis à Tivaouane Peul à la fille de Feu Bakhao SECK, la clé d’une villa que vous avez gracieusement offerte à la veuve de celui dont la cité porte le nom et qui est le père fondateur du SUTSAS, notre père spirituel qui nous a formatés et qui mérite beaucoup de la Nation. En cela aussi le SUTSAS vous sera éternellement reconnaissant car c’est vous qui avez aidé le promoteur de NAMORA Mr Alioune BADIANE en lui procurant des terres pour la réalisation de logements sociaux au profit des travailleurs que nous sommes.


Excellence Monsieur le Président, c’est l’occasion de féliciter et de remercier très sincèrement et très chaleureusement le Ministre de la Famille de l’Entreprenariat Féminin et de la Micro finance Awa NDIAYE, sans qui peut être ces assises ne se tiendraient jamais malgré votre volonté car cet accord qui se matérialise aujourd’hui remonte à l’année 2004.

Awa Ndiaye dont vous avez découvert le potentiel avant de la nommer au poste, nous a montré en quelques semaines, tout l’engagement qu’elle a pour le social et toute la considération requise envers les travailleurs sociaux. Je rappelle que depuis qu’elle a accepté d’organiser les assises, elle n’a dérogé à aucune de vos instructions et nous traite avec beaucoup d’égard.

C’est dans la cogestion, dans la co-responsabilité et dans la solidarité que les présentes assises se tiennent dans un partage équitable des rôles auxquels certains auraient failli, qu’elle a invité le SUTSAS à agir.


En tout cas le SUTSAS par ma voix lui assure un soutien indéfectible sérieux et sincère afin qu’elle réussisse son principal objectif : faire de ce ministère un ministère qui apporte des réponses techniques aux questions sociales qui nous assaillent de plus en plus.


D’ailleurs nous sommes persuadés que dans vos propos de tout à l’heure Excellence, Mr le Président, nous entendrons la voie que vous dégagerez qui sera un chemin de rupture avec tout ce qui s’est fait depuis l’époque coloniale qu’à ce jour mémorable.


Excellence, le SUTSAS a très tôt compris que toute activité de développement doit prendre en compte au-delà de sa dimension économique, sa dimension culturelle mais aussi et surtout sa dimension humaine pour ne pas dire sa dimension sociale car l’homme, disait l’autre est au début et à la fin du développement. Nous avons compris aussi qu’au delà de plusieurs réflexions dont vous allez nous faire part ici, que tout acte de développement provoque un changement, changement un mot que vous adorez tant au point d’en faire votre slogan favori, mais aussi tout changement provoquant la douleur et il convient à l’assistant social d’atténuer la douleur née des changements. C’est à juste titre que certains auteurs du social déclarent que l’action sociale est l’infirmière de l’action économique dont elle est indissociable. C’est pourquoi sans en faire une doléance, le travailleur social doit être dans les instances de décisions pour éclairer le manager ou le leader à se préparer à ce qui pourrait se passer à l’occasion des changements afin de créer des conditions d’une anticipation et d’un accompagnement.


Le SUTSAS a aussi compris que dans un processus de développement, naissent des inégalités sociales, et des inadaptés du développement, j’allais dire des exclus, des marginaux ou des laissés pour compte : voilà Excellence les Véritables cibles de Awa NDIAYE qui a en charge la gestion de tous ces groupes vulnérables, les handicapes, les enfants jusqu’ ici traités dans une logique assistancielle en lieu et place d’une action sociale moins distributive, plus préventive et auto-promotionnelle que le SUTSAS a toujours revendiquée.


Excellence, chers invités,


L’occasion nous est donnée trois jours durant de cogiter sur les clarifications conceptuelles, sur la redéfinition du champ social, sur son paramétrage avec l’éclairage de Monsieur le Président de la République car comme nous l’avons dit au septième congrès ici au Méridien en avril 2007, l’action sociale est dévoyée et envahie par des braconniers du social. Comme une génération spontanée des individus se convertissent au gré de leurs humeurs et de leurs intérêts en travailleurs sociaux et rendent floues toutes les activités sociales. C’est le lieu nous en sommes sûrs de recentrer et d’aider à la redéfinition et la promotion d’une véritable politique d’action sociale de rupture que nous aiderons aussi à faire prospérer sous votre prestigieuse autorité.


Excellence, je ne saurai terminer sans remercier avec l’autorisation de Mme le Ministre de la Famille, le gouvernement ivoirien qui par le biais de la Ministre ivoirienne de la Famille et ses collaborateurs dont Mr Koffi Akoua Joseph Directeur de l’Institut National de Formation Sociale ici présent nous a invité aux awards du social de Côte d’Ivoire et réservé un accueil et un accompagnement des plus chaleureux. Mme Awa NDIAYE en invitant le Secrétaire du SUTSAS en ma personne a honoré le syndicat et tous les travailleurs car j’ai personnellement participer à la signature de conventions de haute portée historique et humanitaire entre les écoles de formation en travail social de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Sénégal. Des perspectives dans le développement social intégrant nos cibles, nos acteurs et formateurs en travail social sans oublier l’honneur d’être reçu par la Première Dame de la Côte d’Ivoire Mme BAGBO dans sa prestigieuse résidence à Cocody.


Excellence, chers invités,

Nous allons conclure en réitérant nos sincères remerciements à son Excellence pour tout ce que le travailleur de la Santé et de l’Action Sociale a dû bénéficier sous votre règne. Monsieur le Président certains niveaux de traitement ont triplé de nombreux avantages acquis en somme, vous avez réhabilité le travailleur de la santé et de l’Action Sociale.


Heureusement que vous avez compris que nos revendications font vivre et réguler le secteur car il n’y a pas de syndicat sérieux sans revendications sérieuses et sous votre magistère on a lutté peu et gagné beaucoup. Auparavant on luttait beaucoup et gagnait peu. Fort heureusement aussi ces luttes nous ont aguerris au point de vous indiquer une voie rationnelle et porteuse, celle du syndicalisme de développement au profit de tous.


Je souhaite pleins succès à nos travaux pour l’avènement enfin d’une véritable politique d’Action Sociale.


Merci Monsieur le Président.

Mballo Dia THIAM

Secrétaire Général du SUTSAS




07/08/2008
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