SUTSAS - Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l'Action sociale

Réaction de Safiétou Thiam après la Conférence de presse du SUTSAS

SIGNATURE - Après le «règlement» des primes de motivation : Safiétou Thiam appelle le Sutsas à la retenue

LE QUOTIDIEN 16-07-2008

 

 

Face aux velléités de grève dont fait montre le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas), en rapport avec des engagements non-respectés par l'Etat, le ministre de la Santé et de la Prévention appelle Mballo Dia Thiam et ses camarades à prendre leur mal en patience, puisque des «efforts» sont en train d'être faits à l'image de la signature, hier, de la convention entre l'Etat du Sénégal et Ecobank. Par Aly FALL

Suite à l'accord signé hier entre l'Etat du Sénégal et Ecobank, relatif à l'externalisation de certaines dépenses publiques, dont la prime de motivation des agents du secteur de la Santé, Safiétou Thiam a marqué toute sa «satisfaction» de voir un point de la plateforme revendicative des syndicats de santé «réglé». Interrogé en marge de la cérémonie de signature de cette convention, le ministre de la Santé et de la Prévention soupire : «Ce point constituait une épée de Damoclès que les syndicalistes mettaient au dessus de nos têtes.» Et cela suffisait, selon elle, pour les détourner de leurs objectifs et priorités. Maintenant, se réjouit-elle : «C'est un problème de réglé et nous pouvons poursuivre avec les autres points de leur plateforme revendicative. En attendant, nous pouvons travailler avec sérénité dans un climat apaisé sans qu'il y ait menace à cause d'un retard de paiement des primes de motivation.»
Apparemment dépitée par les perspectives de grève du Syndicats unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas), Safiétou Thiam semble s'exalter de la «non-implication» de certains syndicalistes dans le mouvement du Sutsas. «En réalité, nous n'avons pas beaucoup de problèmes avec les syndicalistes, si vous remarquez bien, c'est toujours un syndicat qui commence le mouvement pour essayer de tirer les autres», déclare-t-elle. Avant de faire remarquer qu'il y a pas moins de six syndicats dans le secteur de la Santé. Pour elle, même au niveau du Sutsas, tout le monde ne partage pas la même vision que leur secrétaire général, en l'occurrence Mballo Dia Thiam. «Dans ce syndicat (Sutsas), quand nous les approchons, c'est une partie et peut-être un secrétaire général qui s'agite toujours pour perturber le secteur», fulmine Safiétou Thiam. Qui poursuit : «Parfois, nous nous posons des questions pour savoir les motivations des uns et des autres.» Pourtant, elle assure que la «capacité d'écoute» de son département devait permettre la décrispation de certaines situations. Mais son grand regret, dit-elle, c'est de  voir que même au niveau des réunions trimestrielles que son département organise pour «cultiver ce climat de sérénité avec les syndicalistes», le Sutsas «boude» alors qu'il serait invité à y prendre part «au même titre que tous les autres syndicats de la santé».
Fustigeant cette attitude du Sutsas, Safiétou Thiam révèle que «non seulement, il (Mballo Dia Thiam) ne répond pas à notre invitation, mais il nous répond à travers la presse par des menaces». Toujours est-il que selon elle, son département est décidé à poursuivre son chemin et continuer son travail. «Nous ne nous laisserons pas distraire par des personnes dont les motivations ne sont pas clairement avouées», rabroue le ministre de la Santé et de la Prévention tout en jouant la carte de l'apaisement. «Je l'invite (Mballo Dia Thiam) à venir rallier les autres, nous sommes dans un secteur sensible, nous gérons des vies humaines et notre avantage c'est de travailler ensemble pour avoir des résultats», tempère-t-elle.
Egalement interrogée sur les autres points de la plateforme revendicative du Sutsas, Safiétou Thiam s'est voulue formelle : «Toutes les revendications sont en train d'être satisfaites à l'image de la prime de motivation.»
Pour rappelle, le Sutsas a rencontré la presse, vendredi dernier, pour disait-il, «attirer l'attention de l'opinion publique sur le non-respect des engagements pris par l'Etat le 23 janvier 2008». Lesquels engagements concernent, entre autres, les agents de l'ex-Pdis et ceux de l'ex-Cto qui «n'ont pas encore été intégrés dans la fonction publique» ou encore le règlement effectif de la dette de plus de 7 milliards de francs Cfa que l'Etat doit aux hôpitaux.

 



18/07/2008
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