SUTSAS - Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l'Action sociale

DECENTRALISATION DANS LE SECTEUR DE LA SANTE Le Sutsas exige l’effectivité des compétences transférées

DECENTRALISATION DANS LE SECTEUR DE LA SANTE Le Sutsas exige l’effectivité des compétences transférées

par Mamadou Amadou DIOP | SUD QUOTIDIEN , jeudi 2 avril 2009 | 43 Lectures

Le syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) se dit plus que jamais préoccupé par l’effectivité du transfert des compétences dans le domaine sanitaire. En effet, selon les membres de cette organisation syndicale que dirige Mballo Dia Thiam, le transfert de compétences dans ce secteur n’est pas efficacement géré par les collectivités locales et les textes les régissant ne correspondent pas souvent à la réalité du terrain.

En conférence de presse hier mercredi au siège de l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden), les camarades de Mballo Dia Thiam ont indiqué que “les moyens de la compétence transférée sont non seulement insuffisant à tout point de vue, mais également ils font l’objet de détournement de leurs objectifs. Les leaders du Sutsas regrettent l’ignorance totale qui prévaut quant à la mission de ceux à qui ces domaines sont transférés. Et même, expliquent-ils, la gestion des comités de santé fait souvent l’objet de convoitises personnelles “. Ce qui est surtout plus grave, note ces derniers c’est qu’il y a depuis quelques décennies un écart entre les textes qui régissent la politique de décentralisation et les comportements des acteurs du terrain à savoir les élus locaux, les agents de santé et les populations. Ce qui a, du reste créé des fortunes diverses dans la prise en charge des domaines de compétence.”

Ainsi pour faire face à la situation, le secrétaire général du Sutsas Mballo Dia Thiam préconise des directions régionales et départementales qui soient beaucoup plus proches des populations. “La santé, selon lui c’est d’abord l’affaire des populations avant d’être l’affaire des techniciens. Il a estimé par conséquent que “ Les soins doivent être amenés aux populations pour éviter les évacuations sanitaires Ainsi, il a lancé un appel pressant au chef de l’Etat pour qu’il instruise la révision de tous les textes qui empêchent le fonctionnement des structures sanitaires et sociales et retenir le code de l’hygiène, de l’assainissement, etc. .” Et d’ajouter “ On doit rompre avec l’approche épidémiologique pour privilégier l’approche sanitaire. C’est à dire réfléchir sur la santé des populations au lieu d’essayer de gérer des maladies. Il a fustigé en même temps le non paiement de la dette des hôpitaux “.

Les 7,5 milliards qui devraient constituer une avance sur les 15 milliards en 2008 n’ont pas été reçus . La seulement somme qui existe pour aider quelques hôpitaux s’élève à 2,7 milliards au titre de l’exercice 2009.” a t – il conclu.

(Stagiaire)



02/04/2009
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