SUTSAS - Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l'Action sociale

FEDE/SANTE : Avertissement donné

La Fédé/Santé était face à la presse ce vendredi 18 Janvier 2008, au lendemain de la grève d'avertissement. Objectif : évaluer le mouvement d'hier.

Voici la Déclaration liminaire lue par le Président de la Fédération face à la presse.

Fédération Nationale des Syndicats de la Santé

(SUTSAS – SYNTRAS – SAS – CNTS/Santé – SUDTM/Santé)

 

Point de Presse du vendredi 18 janvier 2008 au Siège de l'UNSAS

 

 

DECLARATION LIMINAIRE

 

L'AVERTISSEMENT EST DONNE

 

   A l'évaluation des deux premières étapes du deuxième plan d'actions de la Fédération nationale des syndicats de la Santé du Sénégal à savoir :

- la marche nationale du 15 janvier 2008

- la grève d'avertissement du 17 janvier 2008,

Le Secrétariat Exécutif Fédéral tire un bilan globalement satisfaisant.

   La marche organisée sur l'ensemble du territoire national a atteint son objectif principal qui consistait à informer et sensibiliser l'opinion nationale et internationale sur la pertinence de nos revendications syndicales. Cela a été rendu possible grâce à la collaboration de la Presse nationale que nous tenons à remercier tout en déplorant la non couverture de l'événement par la RTS1.

   La grève d'avertissement du jeudi 17 janvier 2008 a été largement suivie dans presque la totalité des structures sanitaires du pays à un pourcentage estimé à 95%. Le système sanitaire a été grippé pendant 24 heures malgré les mesures prises par le Ministère de la Santé et de la Prévision Médicale en réquisitionnant l'Armée nationale. N'eut été les consignes données par la Fédération de s'occuper des urgences médicales et d'assurer le service minimum, les structures de santé auraient été totalement paralysées. C'est pourquoi, nous appelons l'Etat à se rendre compte que la réquisition n'est pas une solution viable face à la détermination de la Fédération nationale de la Santé à amener le Gouvernement du Sénégal à appliquer les Accords de mai 2006.

Vingt mois auraient largement suffi à des autorités de bonne volonté ayant une compétence avérée pour :     

-          trouver une solution à la situation financière catastrophique des nos hôpitaux qui croulent sous le poids de la dette (plus de 7 milliards de Frs CFA)

-          régler la question du Statut du  Personnel des EPS comme suggéré par la Loi sur la Réforme hospitalière de 1998  et dont la faisabilité a été maintes fois prouvée en atteste les conclusions de la Concertation nationale sur le système hospitalier

-          créer les conditions du relèvement du niveau de recrutement de notre personnel paramédical au BAC et ainsi cesser d'être le seul pays en Afrique où les infirmiers, sages-femmes et autres sont recrutés au niveau du BFEM

-          faire fonctionner les hôpitaux de Fatick et Ziguinchor au lieu de choisir de construire un nouvel hôpital à Matam qui se trouve à deux pas (moins de 10km) de l'hôpital de Ourossogui

-          organiser les Assises de l'Action sociale

-          faire appliquer les textes et lois à Abass Ndao et à l'hôpital Principal

 

Le Secrétariat Exécutif Fédéral considère que c'est de la mauvaise foi que de dire que la grève est prématurée. Des signaux ont été lancés en direction du Gouvernement (des sit-in au préavis de grève en passant par les demandes d'audience adressées au Chef de l'Etat et au Premier Ministre)  qui jusque-là a préféré le dilatoire.

 La Fédération Santé a voulu éviter la grève dans un secteur aussi sensible que la Santé mais l'Etat ne l'a pas encouragé dans ce sens.

      La patience a ses limites. L'application des accords contenus dans le Protocole d'accord de mai 2006 exige aujourd'hui plus qu'une simple implication du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale. Elle demande une réelle volonté politique du Gouvernement par l'engagement du Premier Ministre mais appelle aussi l'implication personnelle du Chef de l'Etat.

      Le Secrétariat Exécutif de la Fédération nationale des syndicats de la Santé s'est dit résolument déterminé à poursuivre la lutte syndicale et avertit le Gouvernement sur les conséquences pouvant découler d'un non respect des accords signés.

La prochaine étape du deuxième plan d'actions est la grève générale de 48 heures prévue les 23 et 24 janvier 2008.

 La Fédération appelle les camarades à la vigilance et la mobilisation pour faire triompher notre unité d'action.

      Que vive la Fédération pour une amélioration du secteur de la santé au Sénégal !

 

Merci de votre attention

 

Pour la FEDE/SANTE,

Le Pdt Mballo Dia THIAM

 

 



18/01/2008
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