SIDA : Plus de transmission mère-enfant
LE SOLEIL : Les avancées encourageantes notées dans la prise en charge des Personnes vivant avec le Vih/Sida ont été saluées par le Pr. Papa Salif Sow, chef du service des maladies infectieuses du Chu de Fann. Ces avancées font qu’aujourd’hui une mère peut avoir la maladie sans la transmettre à son enfant.
Les avancées notées dans la prise en charge des Personnes vivant avec le Vih, font qu’aujourd’hui les enfants et les adultes vivant avec le virus peuvent être traités et vivre avec la maladie pendant plus dix ans. Ce qui n’était pas le cas auparavant où les séropositifs mourraient avant dix ans. Sur ce, il a invité les populations à se faire dépister afin de connaître leur statut sérologie et bénéficier de cette prise en charge. Pr. Papa Salif Sow animait un point presse en compagnie des membres de « Knowledge hubs », (une structure allemande de lutte contre le Sida), des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), des membres des réseaux africains de lutte contre le Sida, entre autres.
Cette rencontre a permis de rendre compte des résultats de l’atelier sur la recherche et la formation de base sur le Vih/Sida en Afrique, tenu dans les locaux du Centre régional de recherche et de formation sur la prise en charge clinique du Vih/Sida de l’hôpital de Fann (Crcf).
Dans ses propos, le chef du service des maladies infectieuses a indiqué qu’avec la prise en charge des Personnes vivant avec le Vih/Sida, il n’y a plus de transmission mères-enfants. « Ce sont des avancées extraordinaires notées ces dernières années », s’est-il glorifié.
Mais, de l’autre côté, le Pr. Papa Salif Sow a déclaré que nous avons besoin d’un personnel de santé bien formé. Et, quand on parle de formation, c’est une formation de qualité pour le renforcement des capacités des médecins, des infirmiers et des sages-femmes pour mieux répondre aux besoins des PvVih. Papa Salif Sow a ajouté que pour garder le faible taux de prévalence du Sida au Sénégal, l’accent est mis aujourd’hui sur la prévention, c’est pourquoi les autorités sanitaires, affirme-t-il, ont déployé beaucoup de moyens dans les points chauds du Sénégal, notamment dans la partie Sud du Sénégal où le taux est au dessous de la moyenne annuelle. Tous ces moyens ont permis, d’après lui, de renforcer les capacités de formation du personnel de la santé et surtout de mettre en place des centres de dépistage volontaire anonyme.
Au Sénégal, les médicaments antirétroviraux, rappelle le Pr. Papa Salif Sow, sont offerts gratuitement aux Personnes vivant avec le Vih/Sida. Tous ces efforts et actions seront évalués d’ici deux ans, a révélé le Pr. Sow. Les résultats de ce travail seront certainement satisfaisants, espère-t-il.
Le Dr Gerlinde Reiprich de la structure allemande « Knowledge hubs » après avoir félicité les efforts déployés par le Sénégal dans la lutte contre le Sida est revenu sur les objectifs de l’atelier de deux jours tenu à Dakar. Cet atelier, selon le Dr Gerlinde Reiprich, avait pour objectif, la présentation des projets incluant ceux de l’évaluation de « Knowledge hubs », des ateliers de Nairobi et deux ateliers qui se sont déroulés en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Le Dr Reiprich a promis que sa structure va soutenir les réseaux africains de lutte contre le Sida en les aidant à organiser ces genres de rencontres pour partager leurs expériences dans la domaine de la prévention et de la prise en charge des Personnes vivant avec le virus. Selon les estimations de l’Onusida, 33 millions de personnes dans le monde sont touchées par le Vih/Sida dont 60% en Afrique au Sud du Sahara.