Sénégal: Protection sociale - le président Abdoulaye Wade propose une coisation individuelle de 1.000 FCFA par an
Sénégal: Protection sociale - le président Abdoulaye Wade propose à chaque Sénégalais de cotiser 1.000 FCFA par an
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar)
5 Août 2008
Publié sur le web le 5 Août 2008
Dakar
Le président de
"Il nous faut réfléchir sur une assurance globale pour toute la société. Il suffit de faire une sorte de tontine nationale pour arriver à faire bénéficier d'une protection les travailleurs, les paysans, les chômeurs, toutes les couches de la société", a indiqué le chef de l'Etat à l'ouverture des assises nationales de l'action sociale.
Ces rencontres qui s'achèveront vendredi sont organisées par le ministère de
"Si chaque sénégalais cotise 1000 francs par exemple. Nous disposerons d'un fonds de 12 milliards de francs pouvant avec l'appui du budget constituer une assurance pour toutes les couches de la société", a-t-il notamment suggéré.
Selon le président de
Il a ajouté : "il faut aujourd'hui aller vers la cotisation de tous pour tous. La solidarité existe. Mais ce modèle a ses limites. Il ne répond plus aux réalités du moment. Il nous faudrait éliminer cette forme dégradante qu'est l'assistance".
"Tout l'argent que nous donnons horizontalement peut être organisé. Tout le monde donne. Les employés comme les employeurs. Ce qui fait que nous n'avons pas la possibilité d'épargner. Combien de personnes dépendent du salaire d'un travailleur ?", s'est-il interrogé.
Le président Wade a laissé entendre que "cette pratique assure la cohésion des sociétés africaines. Les Occidentaux ont toujours considéré que les Africains n'avaient pas besoin d'assurance. C'est la société qui assure l'individu. Mais ce modèle n'est plus adapté".
"La société est ce qu'elle est. Il faut l'étudier comme elle est. Certaines pratiques sont des blocages. ll faut réfléchir sur ces questions. Le monde d'aujourd'hui n'est pas celui du 19-ème siècle", a relevé le chef de l'Etat avant d'ajouter : "nous devons regarder les choses en face, les étudier pour trouver des solutions. Comment peut-on faire 15 à 20 enfants, les jeter dans la rue et prendre une nouvelle épouse ?".
"Aujourd'hui il n'y a pas de solutions pour prendre en charge ces enfants. Ces enfants sont à la charge de la société", a-t-il déploré.